Paniers de légumes bio, Conseil et Formation, à 1H de Tours (37) et de Poitiers (86)

Micro-Ferme des Châtaigniers

La transmission, une action « zéro déchets ».

 

En cette période de l’année, ou beaucoup d’entre nous allons sur les tombes de nos proches décédés, nous vient une réflexion sur la transmission.

Combien de décès finissent par une corvée de tri, ou pire un camion sous les fenêtres et des manutentionnaires qui jettent sans état d’âme…

 A la place d’un cadeau précieux transmis et reçu dans le respect, c’est un déchet de meubles et de documents qui s’en vont à la décharge seulement accompagné d’un nuage de fumé !

A ne pas vouloir parler, assumer et organiser les dernières années, les anciens se recroquevillent dans les difficultés et continuent jusqu’à la dernière minute avec les moyens dont ils disposent.

Alors, comment dans mon couple, j’informe de ce que j’ai mis en place administrativement et matériellement ? Est-ce que mes enfants ou mes proches sont au courant, ou mieux partagent en partie mes projets ?

Sauront-ils soit prendre la suite, ou transmettre utilement s’ils n’en ont pas besoin ?

Pour moi aujourd’hui,  est-ce que mes efforts de l’an passé transmettent quelque chose  à l’année qui vient ?

Que reste-t-il de mes engagements ?
- Où est l’œuvre, matérielle ou immatérielle, à contempler
-  Y aura-t-il amélioration du quotidien ?

Finalement, ce que je ne donne pas risque d’être perdu, et ce qui est perdu ne peut  être recyclé, donc cela devient un déchet.

Un déchet c’est un produit qui n’a pas d’avenir.

Que dire d’une société qui encourage à la consommation égoïste. Cela conduit  fatalement à une impasse, donc des  déchets.
Quelle performance en attendre ? Et donc quel avenir ???

 

La transmission, c’est donc le thème central de l’éco-logie avec  la question :

« Est-ce que je veux que la vie continue ?» 

 

Les premiers pas vers le "zéro déchet".

Quelques mots pour vous présenter notre démarche, qui rejoint celle de plus en plus de gens, d'entreprises, de collectivités.

 

Le zéro déchet, si c'est une contrainte supplémentaire, non !

En effet, à part quelques uns qui se lancent avec passion dans un combat écologiste militant, nous sommes pour la plupart d'entre nous, et je pense en particulier aux familles, très et même trop sollicités par notre travail, nos enfants et la vie quotidienne, pour accepter de se soumettre à de nouvelles contraintes. On a plutôt besoin de "lâcher", de retrouver de la liberté, de profiter des petits plaisirs de la vie.

 

S'il s'agit d'exercer mon pouvoir d'agir: oui !

Mais on ne peut pas être heureux durablement sans conscience, sinon tôt ou tard c'est un obstacle, une épreuve qui nous fera tomber et nous "forcera" à la conscience.

La démarche "zéro déchet" s'inscrit dans cette prise de conscience. La conscience que je peux, que nous pouvons, agir concrètement pour préserver notre terre. C'est pouvoir enfin répondre à la question "qu'est-ce qu'on peut y faire ?"

 

Qu'est ce qui m'a décidé ?

En lisant le livre "zéro déchet", par simple curiosité, j'ai eu comme un choc et 2 prises de conscience:

1-  je participe au gâchis et à la pollution par ce que j'achète.

2- Je peux inverser les choses assez facilement en changeant ma façon de consommer.

 

En pratique:

Il ne s'agit pas d'être intégriste ou obsédé par le zéro déchet, mais plutôt de commencer un chemin. Voici comment j'ai procédé: 

D'abord Observer !

 Regarder dans ma poubelle et compter le nombre d'emballages

  Porter mon attention à mes habitudes  de consommation.
                    ( Ce que je choisis et ce que je prends automatiquement ... )

Ensuite  consulter des Ressources ...

Toujours avec le livre "zéro déchet", j'ai choisi ce que j'appelle mes  "OPA": Objectifs Prioritaires d'Amélioration. (au pas et non au galop!)

 

Voici nos progrès:  

  • Arrêt des biscottes et petits gâteaux (pourtant pas chers dans les supermarchés, même en Bio). Je fais une recette de petits gâteaux ultra-simple (sucrés pour les desserts ou salés pour l'apéro). Je la complète en la fourrant avec des morceaux de figue quand j'ai le temps et je fais des gâteaux à base de muesli et de raisins secs que je fais cuire dans des moules à madeleine (voir photo ci-dessus). Elles se conservent bien 1 semaine.
  • Arrêt des protèges-slip jetés quotidiennement au profit des protèges-slip lavables (voir site lulu nature.com. 4 protège-slip=24.5€ frais de port compris.) 
  • Arrêt total des yaourts; j'en achetais que pour les gâteaux mais maintenant je m'en passe.
  • Fabrication de nos produits d'entretien: lessive, shampoing, gel douche, liquide vaisselle. Prochain pas: faire le dentifrice et les pastilles pour l’urinoir (WC SEPARETT).
  • Faire mes courses avec mes contenants: pas facile du tout de prendre l'habitude mais, à force de se dire "zut, j'ai encore oublié!!" j'ai finis par y penser et à avoir dans la voiture un sac avec des sacs en tissus pour mettre mes produits en vrac. (Prévoir un sac à pain pour ceux qui ne font pas leur pain).
  • Passer au vrac généralisé: en plus des céréales, sucre, fruits secs et légumineuses (qui sont aussi vendus en vrac dans les supermarchés) on peut maintenant acheter dans les"biocoop" des épices en vrac, de l'huile, du beurre...
  • Quand on a besoin de fromage, j'achète une grosse tome chez nos voisins (j'apporte mon sac), je la coupe en morceaux que je congèle Prochain pas: voir comment on pourrait remplacer le gruyère râpé en sachet plastique par du gruyère en gros sans que ça double le prix!
  • Donner une boite pic-nique aux enfants pour leurs sandwiches qui sont mieux maintenus.
  • Fabrication d'éponges lavables à base de tissus recyclés, surtout pour essuyer la table.

 

ET LES LIMITES ? tout ça prend du temps !!!

Oui si : on veut tout changer en même temps ...

  mais non si : on y va à petits pas ...
                        on ne met pas la barre trop haute ...

En déterminant ses propres OPA (chacun les siens !) il y aura forcément des progrès, et si c'est fait avec plaisir il y aura beaucoup de satisfaction à la clé!

 

Et les enfants, se sentent-ils concernés ?
ou subissent-ils cette démarche?

Ils sont bien plus sensibles qu'on croit aux conséquences de la pollution sur la nature.

Ils réclament peu ce qui ne fait plus parti de mes achats. Mais ils assument moins bien de manger un goûter différent des autres. En conséquence, je suis vigilante à ne pas les priver  de ce qui  vient de l'extérieur (bonbons ou autre gourmandises) car je ne veux pas les frustrer inutilement, en même temps ils savent ce que nous en pensons et je leur fait parfois des piqûres de rappel (cela fait parti de l'éducation).
C'est important qu'ils deviennent peu à peu acteurs et non pas victimes des choix de leur parents.

 

Maintenant, à vous de jouer !

 

* N'oubliez pas votre guide pour cette aventure, aussi drôle qu'indispen-sable: "La famille presque zéro déchet" , ed. T.Souccar.
(Il y a cependant quelques recettes que je ne recommanderai pas, notamment celle du produit pour lave-vaisselle car les LV sont fragiles, le nôtre n'y a peut-être pas résisté.)


* Avec l'association "Les amis des Châtaigniers" nous sommes là pour continuer le chemin avec vous. Plus on se soutient, plus on en parle, plus on trouve des solutions réalistes et efficaces.

 Merci donc pour vos retours.

Emmanuelle Dieudonné

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